Fondée en Toscane dans les années 70, GRP est une marque italienne spécialisée dans le tricot qui cultive un certain art du polo. Entre tradition artisanale et sens du détail, chaque pièce sort de l’atelier familial avec une finition impeccable et une coupe pensée pour durer. Chez GRP, pas de production de masse ni de logo tape-à-l’œil : seulement du beau, du bien fait, du juste.

Nous avons croisé la marque à plusieurs reprise en Italie notamment au fameux Pitti Uomo à Florence et nous avons été vraiment séduit par la poésie qui se dégage de leur collection à mi-chemin entre sophistication vintage et country-chic.

le fils, le père et la mère réuni avec un agent commercial et votre serviteur.

de la texture et de la couleur comme on aime.

Le polo y devient un vêtement à part entière : élégant, structuré, mais aussi souple et polyvalent. C’est cette approche qui a séduit l’un de nos clients les plus fidèles — un passionné de style au regard affûté. On lui a posé quelques questions pour mieux comprendre ce qui l’attire chez GRP, et plus largement, dans le vêtement.

 

Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Je suis professeur d’histoire-géographie, j’ai 56 ans et j’enseigne depuis 35 ans. Le vêtement est pour moi un objet culturel à part entière. Je l’utilise souvent pour illustrer mes cours, que ce soit sur les hiérarchies sociales ou sur la mondialisation.
J’adore les vêtements qui racontent quelque chose — comme une toile denim Ishikawadai* ou une veste sukajan*. Quand le style croise l’histoire, ça m’interpelle.


Qu’est-ce qui vous a plu dans GRP ? Qu’est-ce qui vous a attiré dans la marque ?

Ce que j’aime avec les polos GRP, c’est leur ambiguïté : ils peuvent être chics, rebelles ou casual selon la manière dont on les porte. Mais ceux de GRP ont quelque chose de particulièrement élégant, presque cinématographique.
Ils m’évoquent certaines scènes de séries : Tony Soprano troquant ses survêtements pour un polo imprimé, ou Don Draper qui délaisse ses costumes pour moderniser son image. Il y a là une vraie puissance visuelle, une esthétique forte.

J’ai aussi une tendresse particulière pour les polos Fred Perry et ce qu’ils représentent dans les contre-cultures anglaises de la fin des années 70. Cette époque avait une photogénie folle. GRP ne vient pas de là, mais ils partagent cette exigence de style, sobre mais significatif.

 

Quel est votre rapport au vêtement ?

Je n’aime pas le mot « fringue », je le trouve réducteur. Le vêtement, c’est du savoir-faire, c’est culturel. Il y a trop de mode aujourd’hui et pas assez de style : la mode, c’est une question d’argent ; le style, c’est une affaire de personnalité.

Je puise mon inspiration principalement dans l’univers du rock indépendant. L’esthétique des contre-cultures rock a été magnifiquement documentée dans des livres comme A Scene In Between, Bande à Part, ou encore The London Youth Portraits de Derek Ridgers — un bijou. Ces ouvrages ont nourri ma sensibilité depuis l’adolescence.

Une pièce de votre vestiaire que vous ne quitteriez pour rien au monde ?

Je suis très attaché à mes cardigans. Ce sont des pièces qui permettent une vraie diversité de combinaisons : polo, chemise, cravate, foulard…
Mais récemment, j’ai eu un coup de cœur pour un mountain trooper pants de chez Arashi, trouvé chez Monsieur Cam. Inspiré des pantalons militaires américains, mais avec des pinces : confortable, fonctionnel, et assez élégant pour être porté avec une cravate. Une pièce hybride comme je les aime.

Et puis il y a mes Iron Ranger de Red Wing. Je ne sais pas pourquoi, mais quand je les porte, j’ai l’impression d’être invincible… même si c’est juste une impression.


Une icône de style qui vous inspire ?

Plusieurs, forcément.
Francis Scott Fitzgerald pour ses chemises. Frank Sinatra pour son art de la cravate dénouée, ce côté dandy sans effort.
Lizzy Mercier Descloux, avec son style débraillé mais tellement affirmé. Et Ian Dury, sur la pochette de New Boots and Panties : son allure prolo, son charisme brut, c’est inoubliable.

aperçu au passage des nouveaux pantalons Echizenya en laine fresco disponible ici

 

Le vêtement parfait, selon vous ?

C’est un vêtement versatile, qui s’adapte, change de sens selon la tenue. Il doit être confortable sans jamais être banal.
Et surtout, il doit permettre à la personnalité de s’exprimer. Un vêtement réussi, c’est celui qui raconte une histoire, sans en faire trop.

GRP, c’est exactement cela. Un vêtement sincère, bien coupé, qui n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour exister. Un vêtement pour ceux qui cherchent plus qu’un look : un style, une manière d’être.

 

Pour intégrer la marque nous avons choisi 2 polos :
  • un polo 100% coton crêpe à col ouvert tricoté dans une maille bulle appelé spountnik, véritable signature GRP depuis 2004.
  • un polo col boutonné en coton-lin (70% coton/30% lin)

Toute la collection est déjà disponible ici

*Merci à Frédéric pour avoir jouer le jeu et Boris du media Borasification pour le stylisme et les photos.

20 avril, 2025 — julien serafino
Balises: blog